Les pompes à chaleur font partie des équipements les plus encouragés par l’État pour réduire la consommation énergétique des logements et remplacer progressivement les chaudières à énergie fossile. Mais faut-il opter pour une pompe à chaleur aérothermique (air-eau, air-extrait ) ou géothermique (eau-eau, sol-eau) ? En 2025, le choix ne se limite pas au prix : il dépend aussi du rendement attendu, du confort thermique et des économies de chauffage à long terme. La Plomberie Française vous guide pour déterminer la technologie la plus adaptée à votre habitat et à vos objectifs.
Aérothermie et géothermie : deux grandes familles de pompes à chaleur
Avant de choisir un modèle de PAC, il est important de comprendre qu’il existe deux grandes familles de pompes à chaleur, classées selon la source d’énergie qu’elles exploitent :
- L’aérothermie, qui capte les calories présentes dans l’air ambiant. Elle regroupe les pompes à chaleur air-eau et air extrait. Ces systèmes sont simples à installer et adaptés à la majorité des logements, neufs ou rénovés.
- La géothermie, qui puise la chaleur naturelle contenue dans le sol ou dans l’eau souterraine. Elle englobe les pompes à chaleur sol-eau (géothermie classique) et eau-eau (géothermie sur nappe). Ces systèmes se distinguent par leur rendement élevé et leur constance de performance tout au long de l’année.
👉 En résumé : l’aérothermie privilégie la facilité d’installation, tandis que la géothermie mise sur la performance et la stabilité.
PAC air-eau, air extrait, sol-eau ou eau-eau : quelles différences ?
- La pompe à chaleur air-eau, la plus répandue en France, appartient à la famille des PAC aérothermiques. Elle capte les calories de l’air extérieur grâce à une unité placée en façade ou dans le jardin, puis les restitue à l’eau du circuit de chauffage. Cette énergie alimente les radiateurs, le plancher chauffant et, dans certains cas, la production d’eau chaude sanitaire. Simple à installer et compatible avec la plupart des logements, elle reste la solution la plus courante en rénovation.
- La pompe à chaleur air-eau sur air extrait, elle aussi issue de l’aérothermie, fonctionne sur un principe voisin, mais récupère la chaleur de l’air intérieur rejeté par la ventilation mécanique (VMC). En valorisant cette énergie avant qu’elle ne soit expulsée, elle permet un chauffage régulier tout en limitant les pertes. Discrète et sans unité extérieure, elle est particulièrement adaptée aux logements récents bien isolés.
- La pompe à chaleur sol-eau, issue de la géothermie, puise les calories stockées dans le sous-sol à l’aide de capteurs horizontaux enterrés ou de sondes verticales. La température du sol restant stable tout au long de l’année, elle garantit un rendement constant, même lors des épisodes de grand froid. Invisible une fois posée, elle offre un excellent confort thermique et une grande fiabilité dans le temps.
- Enfin, la pompe à chaleur eau-eau, également rattachée à la famille géothermique, exploite les calories contenues dans une nappe phréatique. En captant directement la chaleur de l’eau souterraine, elle affiche les meilleures performances du marché. En revanche, son installation nécessite un terrain compatible et un double forage, ce qui la réserve aux maisons disposant de conditions hydrogéologiques favorables.
Quel rendement pour une pompe à chaleur air-eau, air extrait, sol-eau ou eau-eau ?
Le rendement d’une pompe à chaleur se mesure à travers son COP (Coefficient de Performance), c’est-à-dire le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Plus il est élevé, plus la pompe est performante.
- PAC eau-eau (géothermie) : COP de 4,5 à 5,5, le plus élevé du marché. L’énergie prélevée dans une nappe phréatique est disponible à température quasi constante, assurant des performances optimales en toutes saisons.
- PAC air-eau (aérothermie) : COP moyen de 3 à 4 en 2025. Ses performances diminuent lorsque la température extérieure chute, notamment sous –5 °C. Dans certaines régions, un appoint électrique ou gaz peut être nécessaire pour maintenir le confort thermique.
- PAC air extrait (aérothermie) : COP de 3,5 à 4, légèrement supérieur à la PAC air-eau. En utilisant l’air intérieur rejeté par la ventilation, elle bénéficie d’une source de chaleur stable et n’est pas affectée par les variations climatiques.
- PAC sol-eau (géothermie) : COP de 4 à 5, constant tout au long de l’année grâce à la température stable du sol. Ce rendement permet un excellent confort de chauffe même pendant les vagues de froid.
Quel coût prévoir pour une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique en 2025 ?
Le coût d’une pompe à chaleur dépend de la technologie choisie, du type de terrain et des éventuels travaux de forage ou de raccordement nécessaires.
- PAC air-eau : entre 10 000 et 15 000 €, installation comprise. Elle reste la solution la plus accessible, avec un chantier rapide et peu de contraintes.
- PAC air extrait : entre 8 000 et 12 000 €, adaptée aux logements neufs équipés d’une VMC simple flux intégrée au module intérieur.
- PAC sol-eau : entre 15 000 et 25 000 €, en raison des travaux de terrassement ou de forage nécessaires à la pose des capteurs.
- PAC eau-eau : entre 18 000 et 28 000 €, selon la profondeur de la nappe et la complexité du double forage.
👉 À court terme, les pompes à chaleur aérothermiques (air-eau et air extrait) sont les plus accessibles à l’installation et offrent un bon rapport performance/prix. À long terme, les systèmes géothermiques (sol-eau et eau-eau) compensent leur investissement initial plus élevé par des économies d’énergie régulières et une durabilité supérieure.
Le retour sur investissement se situe en moyenne entre 6 et 8 ans pour les modèles aérothermiques et 8 à 12 ans pour les pompes à chaleur géothermiques.
PAC : aides financières et réglementation en 2025
Alors que de nombreux ménages se demandent quelle solution choisir entre pompe à chaleur et chaudière, les pouvoirs publics encouragent à se tourner vers les PAC, via plusieurs aides disponibles :
- MaPrimeRénov’ reste la principale aide à la rénovation énergétique. Elle est accessible pour toutes les pompes à chaleur, avec des montants plus élevés pour les modèles géothermiques, considérés comme plus performants. Selon le profil du ménage et la nature des travaux, elle peut couvrir une part importante du coût d’installation.
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) complètent le dispositif. Ces primes, cumulables avec MaPrimeRénov’, ont été revalorisées depuis le 1ᵉʳ octobre 2025, rendant l’investissement encore plus intéressant.
👉 Pour connaître le montant exact de la prime selon votre projet,
un simulateur est disponible sur le site EDF Prime Énergie.
- L’Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer les travaux sans avance de trésorerie. Il peut atteindre jusqu’à 15 000 € pour une opération seule (“monogeste”) et jusqu’à 50 000 € dans le cadre d’un bouquet de travaux améliorant la performance globale du logement.
- La TVA réduite à 5,5 % s’applique à toutes les pompes à chaleur installées en rénovation, contrairement aux chaudières gaz, désormais taxées à 20 % depuis mars 2025.
💡 En 2025, la combinaison de ces dispositifs — MaPrimeRénov’, CEE, Éco-PTZ et TVA réduite — permet de réduire significativement le coût d’installation d’une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique, tout en valorisant la performance énergétique du logement à long terme.
PAC aérothermique et PAC géothermique : quelles contraintes d’installation ?
Pompes à chaleur aérothermiques : des systèmes simples et adaptables
Pompe à chaleur air-eau : la solution universelle
La pompe à chaleur air-eau s’installe aussi bien dans une maison neuve que dans un logement en rénovation.
Le chantier consiste principalement à poser une unité extérieure chargée de capter les calories de l’air, puis à la raccorder au circuit hydraulique du logement.
Il faut toutefois prévoir :
- Un emplacement dégagé et bien ventilé pour l’unité extérieure, idéalement éloigné des ouvertures (fenêtres, chambres, voisinage) pour éviter les nuisances sonores
- Une isolation correcte, indispensable pour garantir le rendement et limiter la sollicitation du compresseur par temps froid
- Un espace intérieur suffisamment grand pour le module hydraulique, souvent installé dans un garage ou une buanderie.
👉 Facile à mettre en œuvre, la PAC air-eau reste la solution la plus polyvalente, mais ses performances peuvent légèrement diminuer lors des fortes gelées.
Pompe à chaleur air extrait : idéale pour les logements récents
Contrairement à la PAC air-eau, la pompe à chaleur air extrait ne nécessite pas d’unité extérieure, ce qui en fait une solution silencieuse, compacte et discrète.
Elle convient particulièrement aux logements neufs répondant à la réglementation environnementale RE2020, où les besoins en chauffage sont faibles et les déperditions maîtrisées.
Quelques conditions doivent cependant être réunies :
- Une isolation exemplaire, sans quoi la PAC ne couvrirait pas seule les besoins thermiques
- Un espace technique intérieur pour accueillir le module de ventilation et le ballon tampon.
👉 La PAC air extrait complète idéalement une conception bioclimatique et s’impose aussi comme une solution pertinente dans le cadre d’une rénovation globale, notamment pour les appartements ou les logements où l’installation d’une unité extérieure est impossible. Elle s’intègre facilement lors de travaux prévoyant la création de faux plafonds pour le passage des gaines de ventilation.
Pompes à chaleur géothermiques : performance et stabilité
PAC sol-eau : le meilleur équilibre entre rendement et discrétion
La pompe à chaleur sol-eau nécessite une étude préalable du terrain et des travaux de terrassement ou de forage.
Il faut donc réunir les critères suivants :
- Disposer d’un terrain accessible et de taille suffisante pour les capteurs ou le forage
- Vérifier la compatibilité du sol (ni trop rocheux ni marécageux)
- Prévoir un local technique intérieur pour le module hydraulique et le ballon tampon
👉 Invisible et silencieuse une fois installée, la PAC sol-eau offre un rendement constant et une excellente stabilité thermique toute l’année. Son forage, durable à vie, en fait un investissement fiable et pérenne.
PAC eau-eau : rendement optimal, mais conditions spécifiques
La pompe à chaleur eau-eau exploite la chaleur d’une nappe phréatique par un double forage : un puits de captage et un puits de rejet. Elle affiche les meilleurs rendements, mais nécessite un environnement adapté.
Quelques conditions doivent être réunies :
- Présence d’une nappe phréatique stable et accessible
- Qualité de l’eau compatible avec le circuit hydraulique
- Autorisation administrative préalable pour le forage
👉 Réservée aux terrains compatibles, la PAC eau-eau garantit un confort thermique exceptionnel et une performance durable, mais demande une étude hydrogéologique approfondie.
Pompe à chaleur aérothermique ou géothermique : quelle technologie choisir ?
Vous l’aurez compris, choisir entre PAC aérothermique et PAC géothermique revient donc à arbitrer entre accessibilité immédiate et vision long terme
Les modèles aérothermiques (air-eau, air extrait) séduisent par leur simplicité d’installation et leur coût d’accès plus abordable, tandis que les systèmes géothermiques (sol-eau, eau-eau) offrent des performances supérieures et un confort stable tout au long de l’année.
PAC air-eau, air extrait, sol-eau, eau-eau : le comparatif :
| Critère | PAC air-eau (aérothermie) | PAC air extrait (aérothermie) | PAC sol-eau (géothermie) | PAC eau-eau (géothermie) |
| Principe de fonctionnement | Capte les calories de l’air extérieur pour chauffer l’eau du circuit | Récupère la chaleur de l’air intérieur rejeté par la VMC | Capte les calories du sol via des capteurs enterrés | Exploite la chaleur d’une nappe phréatique par double forage |
| Rendement (COP) | 3 à 4 | 3,5 à 4 | 4 à 5 | 4,5 à 5,5 |
| Coût moyen d’installation | 10 000 à 15 000 € | 8 000 à 12 000 € | 15 000 à 25 000 € | 18 000 à 28 000 € |
| Conditions d’installation | Nécessite une unité extérieure et une bonne isolation | Requiert une VMC double flux performante | Travaux de forage ou terrassement selon le terrain | Double forage et autorisation administrative obligatoire |
| Adaptation du logement | Idéale en rénovation | Réservée aux logements neufs RE2020 | Adaptée aux maisons individuelles avec terrain accessible | Réservée aux terrains avec nappe phréatique stable |
| Confort thermique | Bon, mais variable selon la météo | Stable dans les logements bien isolés | Excellent et constant toute l’année | Excellent, avec rendement maximal |
| Durée de vie moyenne | Environ 15 ans | Environ 15 ans | 20 à 25 ans | 20 à 25 ans |
| Entretien annuel | 90 à 150 € | 90 à 150 € (lié à la VMC) | 100 à 200 € | 150 à 250 € (selon la qualité de l’eau) |
| Retour sur investissement | 6 à 8 ans | 6 à 9 ans | 8 à 12 ans | 9 à 13 ans |
| Éligibilité aux aides 2025 | Oui (MaPrimeRénov’, CEE, Éco-PTZ, TVA 5,5 %) | Oui (selon configuration) | Oui, montants majorés | Oui, montants majorés |
Le saviez-vous ?
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