La hausse des prix de l’énergie et la réglementation de plus en plus stricte sur les chaudières fioul et gaz incitent de nombreux foyers à franchir le pas. En 2025, remplacer sa chaudière par une pompe à chaleur (PAC) est l’une des meilleures options pour réduire ses factures et anticiper la transition énergétique. Mais une telle opération demande une préparation : diagnostic du logement, choix de la technologie, estimation des coûts et prise en compte des aides disponibles. Découvrez les différentes étapes pour réussir votre passage de la chaudière à la pompe à chaleur.
Pourquoi remplacer sa chaudière par une pompe à chaleur ?
La pompe à chaleur est aujourd’hui la solution la plus encouragée par l’État et la plus plébiscitée par les particuliers. Les raisons sont multiples :
- Un cadre réglementaire contraignant : l’installation de chaudières fioul neuves est interdite depuis 2022, et les chaudières gaz sont désormais exclues des constructions neuves. À terme, leur place en rénovation est aussi amenée à diminuer.
- Des économies substantielles : une PAC consomme 2 à 3 fois moins d’énergie qu’un chauffage traditionnel. Pour une maison chauffée au fioul, cela peut représenter 1 000 € à 1 500 € d’économies par an. Cette performance énergétique permet aussi d’améliorer le DPE du logement, avec jusqu’à 6 % d’augmentation de la valeur du bien par lettre gagnée.
- Une réduction de l’empreinte carbone : en exploitant l’air ou le sol, la PAC limite fortement les émissions de CO₂ ; jusqu’à 10 fois moins de gaz à effet de serre qu’une chaudière fossile !
- Un confort amélioré : grâce à une régulation fine, la température est homogène et stable dans toute la maison.
👉 Remplacer sa chaudière par une pompe à chaleur, c’est donc gagner en confort tout en réduisant durablement ses dépenses.
Étape 1 : diagnostiquer son logement
Avant d’entamer le remplacement, un diagnostic technique est indispensable.
- Le réseau de chauffage existant : une PAC air-eau ou géothermique s’adapte parfaitement à un circuit hydraulique (radiateurs ou plancher chauffant). La plupart des logements équipés d’une chaudière en disposent déjà.
- L’isolation thermique : une maison mal isolée risque de limiter l’efficacité de la PAC. Des travaux d’isolation peuvent donc être recommandés avant ou en complément de l’installation.
- L’espace disponible : la PAC air-eau nécessite un emplacement extérieur pour son groupe, tandis que la géothermie demande un terrain adapté pour les capteurs ou le forage.
- Les besoins du foyer : nombre d’occupants, consommation d’eau chaude sanitaire, confort recherché… autant de paramètres qui influencent le choix final.
👉 Cette étude préalable, souvent assurée par un chauffagiste certifié RGE, garantit que la pompe à chaleur sera bien dimensionnée et adaptée au logement.
Étape 2 : choisir la pompe à chaleur adaptée
La pompe à chaleur air-eau (la plus répandue)
La PAC air-eau, qui fait partie des PAC aérothermiques, capte les calories de l’air extérieur pour chauffer l’eau du circuit de chauffage (radiateurs, plancher chauffant).
- Avantages : compatible avec la plupart des installations existantes, éligible aux aides, COP de 3 à 4.
- Limites : rendement variable en hiver rigoureux, dépendance au prix de l’électricité.
La pompe à chaleur eau-eau (géothermie sur nappe phréatique)
Elle capte les calories directement dans une nappe phréatique.
- Avantages : rendement très élevé et constant, confort optimal.
- Limites : nécessite un forage et une autorisation administrative, rare en maison individuelle.
La pompe à chaleur géothermique sol-eau (la plus courante en géothermie)
Elle puise la chaleur dans le sol grâce à des capteurs horizontaux ou des sondes verticales.
- Avantages : COP stable de 4 à 5, longévité exceptionnelle, confort thermique permanent. Aucun bruit ni module extérieur visible — un atout pour les maisons de caractère !
- Limites : coût élevé (15 000 à 25 000 €), travaux de terrassement ou de forage indispensables.
La pompe à chaleur air-air (aérothermie)
La PAC air-air capte les calories de l’air extérieur et les restitue sous forme d’air chaud via des ventilo-convecteurs.
- Avantages : installation rapide, coût plus faible (5 000 à 10 000 €), peut aussi rafraîchir en été.
- Limites : ne chauffe pas l’eau du circuit hydraulique, donc ne remplace pas directement une chaudière. Peu adaptée comme chauffage principal dans les zones froides.
La pompe à chaleur air-eau sur air extrait
Cette variante récupère les calories présentes dans l’air extrait de la ventilation mécanique (VMC).
- Avantages : solution intéressante pour les logements bien isolés équipés d’une VMC, bonne complémentarité.
- Limites : puissance limitée, souvent utilisée en appoint ou pour l’eau chaude sanitaire.
👉 En pratique, pour remplacer une chaudière, les technologies les plus pertinentes sont l’aérothermie air-eau (solution courante et accessible), la géothermie eau-eau, et la géothermie sol-eau (la plus performante et durable). Les autres (air-air, air extrait) restent des options spécifiques ou complémentaires selon les configurations.
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Découvrez notre comparatif détaillé :
Pompe à chaleur aérothermique ou géothermique : quelle technologie choisir en 2025 ?
Étape 3 : place aux travaux !
Le remplacement d’une chaudière par une pompe à chaleur n’est pas un simple échange d’appareils : c’est un chantier qui demande préparation et expertise.
- Dépose de l’ancienne chaudière : qu’elle soit au gaz, au fioul ou électrique, l’ancien équipement est retiré, ainsi que les éventuels éléments annexes (cuve à fioul, conduit inutilisé). Cette étape peut prendre plus de temps si la chaudière est vétuste ou si une cuve doit être dégazée et neutralisée.
- Adaptation du circuit hydraulique : une pompe à chaleur se raccorde au réseau existant (radiateurs ou plancher chauffant). Parfois, il faut remplacer certains radiateurs trop anciens, purger ou rééquilibrer le circuit pour assurer une diffusion homogène de la chaleur.
- Installation de la pompe à chaleur : pour une PAC air-eau, cela passe par la pose d’une unité extérieure reliée au module hydraulique intérieur. Pour une PAC géothermique, l’opération est plus lourde puisqu’elle implique des travaux de terrassement ou de forage afin d’enterrer les capteurs ou sondes.
- Mise en service et réglages : le chauffagiste procède aux essais, paramètre le thermostat (souvent connecté) et vérifie les débits et la conformité de l’installation. C’est une étape cruciale pour optimiser la performance et garantir la sécurité.
⏱️ Le chantier dure généralement 2 à 3 jours pour une PAC air-eau, contre une semaine environ pour une PAC géothermique en raison des travaux de forage.
👉 L’intervention doit obligatoirement être confiée à un professionnel qualifié RGE afin d’assurer la conformité et de bénéficier des aides financières.
Étape 4 : budget à prévoir pour une pompe à chaleur
Le prix d’un remplacement de chaudière par une PAC dépend de la technologie choisie et de la complexité du chantier. (Pour vous guider dans l’estimation d’un budget, nous nous concentrons sur les modèles réellement capables de remplacer une chaudière : les PAC qui alimentent un réseau hydraulique existant (radiateurs, plancher chauffant). Les PAC air-air ou sur air extrait ne sont pas détaillées ici, car elles ne répondent pas directement à cet usage.)
- PAC air-eau : comptez entre 10 000 et 15 000 €, installation comprise. C’est la solution la plus répandue et la plus accessible financièrement.
- PAC géothermique sol-eau : plus onéreuse, entre 15 000 et 25 000 € selon la technique de captage (horizontal ou vertical). Cet investissement initial élevé est compensé par un rendement constant et des factures énergétiques
nettement réduites sur la durée. - PAC géothermique eau-eau : rarement installée en maison individuelle, elle puise la chaleur dans une nappe phréatique. Son coût se situe entre 18 000 et 25 000 €, avec un rendement exceptionnel. Toutefois, sa mise en place est soumise à des contraintes géologiques et administratives.
- Travaux annexes : certains projets nécessitent des frais complémentaires, comme la neutralisation d’une cuve fioul, la mise à niveau des radiateurs ou encore l’amélioration de l’isolation.
👉 À court terme, la PAC air-eau reste la solution la plus abordable. Mais sur le long terme, les PAC géothermiques, qu’elles soient sol-eau ou eau-eau, garantissent la meilleure rentabilité grâce à leurs performances stables et leur longévité.
Étape 5 : se renseigner sur les aides financières
Les pouvoirs publics ont récemment revalorisé les dispositifs d’aide pour encourager le remplacement des anciennes chaudières par des pompes à chaleur. Le montant des subventions dépend du type d’installation, de la performance énergétique du logement et du niveau de revenus du foyer.
MaPrimeRénov’ reste l’aide phare : elle peut atteindre jusqu’à 5 000 € pour une pompe à chaleur air-eau, et jusqu’à 11 000 € pour une pompe à chaleur géothermique. En 2025, plusieurs bonus peuvent venir augmenter ces montants, notamment pour les ménages modestes, les rénovations globales ou le remplacement d’une chaudière fioul. Ces revalorisations rendent le dispositif particulièrement avantageux cette année.
À cela s’ajoutent les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), versés par les fournisseurs d’énergie. Ces primes, cumulables avec MaPrimeRénov’, ont également été renforcées depuis fin 2024, ce qui permet de réduire davantage le reste à charge pour les particuliers.
Pour compléter le financement, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) offre jusqu’à 30 000 € de prêt sans intérêt, destiné à couvrir tout ou partie des travaux sans avance de trésorerie.
Enfin, la TVA réduite à 5,5 % s’applique à la fourniture et à la pose des pompes à chaleur en rénovation, contre 20 % pour les chaudières gaz neuves.
👉 Grâce à la hausse des montants d’aides et à la combinaison des dispositifs, le remplacement d’une chaudière par une pompe à chaleur devient nettement plus accessible en 2025, en particulier pour les modèles géothermiques, dont la rentabilité s’étend sur plusieurs décennies.
Étape 6 : entretenir la pompe à chaleur dans le temps
- Pompe à chaleur air-eau : la PAC air-eau a une durée de vie moyenne de 15 ans. Pour atteindre ce seuil, un entretien annuel obligatoire doit être réalisé par un professionnel. Ce contrôle comprend la vérification du fluide frigorigène, le nettoyage des filtres et de l’unité extérieure, ainsi que l’ajustement des réglages. Le coût de cet entretien se situe entre 150 et 200 € par an.
- Pompe à chaleur géothermique (sol-eau, eau-eau) : la PAC géothermique affiche une longévité bien supérieure. Les sondes enterrées et le forage possèdent une durée de vie équivalente à celle du bâtiment, sans nécessiter de maintenance particulière. Seule la partie technique (compresseur, régulation) demande un suivi comparable à celui d’une PAC air-eau. Grâce à sa robustesse et à son rendement stable, elle représente un investissement durable et fiable.
👉 En pratique, l’air-eau est une solution efficace mais plus limitée dans le temps, tandis que la géothermie garantit des performances stables et une durée de vie exceptionnelle, renforçant sa rentabilité à long terme.
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